La peur de ne plus être victime
- Georges Gallien

- 17 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 oct.
Deux chaises dans la lumière.
L’une vide.
L’autre attend.
Tu sais ce que c’est…
Quand la douleur devient familière.
Quand elle te définit presque autant que ton prénom.
Tu veux aller mieux — mais pas au point de perdre ton rôle.
Parce que ce rôle, c’est ce qui t’a tenue debout jusqu’ici.
Fatigue d’être “celle qui encaisse tout”

On te dit forte.
Résiliente. Admirable.
Mais la vérité, c’est que tu es épuisée de devoir l’être.
Tu n’en peux plus de comprendre, d’excuser, d’analyser.
Tu veux que ça s’arrête.
Et en même temps, tu as peur de ce qu’il resterait s’il n’y avait plus la lutte.
Être victime, parfois, c’est une façon de survivre.
Une manière de garder du sens à ce qu’on ne comprend plus. « L’auto-victimisation est un processus psychique où l’individu se positionne dans une place de victime. »
Quand la colère devient lucide

Mais cette lutte…
Toi, la victime, tu sais qui est ton bourreau.
Et lui, il jouit.
Il s’amuse.
Il vit.Pendant que toi, tu souffres, tu t’épuises, tu t’éteins doucement.
Et les sauveurs ?
Ils savent.
Ils ont toujours su.
Cette histoire, ton histoire, ils la connaissent.
Mais ils ne font rien.
Rien. Rien. Rien. Rien. Rien. Rien.
Parfois, tu les vois lever la tête,
prêts à poser sa tête sur le billot.
Mais cette lame…
Elle ne tranche jamais.
Jamais jusqu’au bout.
Et quand la justice s’en mêle, ce n’est jamais assez cher payé.
Et quand le karma passe, il passe trop doucement.
Tu attends le rééquilibre, mais il ne vient pas.
Parce que dans ce monde,
il n’y a qu’une seule issue réelle :
celle que tu choisis toi-même.
C’est là que tout se joue.
Pas dans la punition.
Pas dans le retour du bâton.
Mais dans la décision intérieure de ne plus lui laisser ton énergie.
Le moment du basculement

Il arrive un jour où la plainte ne console plus.
Où la tristesse tourne en boucle, sans offrir de sortie.
Tu te rends compte que tu n’attends plus qu’on te comprenne :
tu veux simplement que ça cesse.
Et là, un vertige :
“Si je ne suis plus victime… alors qui suis-je ?”
C’est une peur viscérale, silencieuse.
Car ne plus souffrir, c’est perdre un repère.
Mais c’est aussi retrouver un espace immense — celui où tu peux te choisir.
Quand la force redevient naturelle

Le jour où tu n’auras plus besoin d’être victime pour exister
,tu croiras d’abord que c’est fini.
Mais non — ce n’est qu’un entre-deux.
Une lassitude étrange, presque vide.
Ni souffrance, ni apaisement.
Juste une fatigue qui ressemble à une traversée.
Tu ne ressens plus la haine,
mais tu n’aimes pas encore.
Tu ne cries plus,
mais tu n’es pas encore en paix.
Tu marches.
C’est tout.
Et c’est déjà beaucoup.
Parce qu’à ce moment-là,
tu cesses de réagir,
et tu commences à vivre autrement.
Et si tu laissais ce rôle glisser doucement ?

Pas pour renier ton histoire,
mais pour cesser de t’y enfermer.
Parce qu’au fond,
tu n’as jamais été cassée.
Tu t’étais simplement tenue trop longtemps dans une posture de survie.
Ce n’est pas ton identité.
C’était ta protection.
Et tu peux la déposer,
sans avoir à prouver que tu souffres encore.
Équilibre Intérieur

Il vient un moment où les leurres se dissolvent.
Les illusions, les excuses, les pansements de surface n’ont plus d’effet.
Tu ne veux plus calmer. Tu veux comprendre.
Le miroir devient honnête.
Et dans cette honnêteté, il ne reste plus personne à accuser.
Alors oui, il faut s’y coller —
à ton histoire,
à tes manques,
à ce qui grince encore à l’intérieur.
💛 Le coach aide à remettre du mouvement.
💎 Le psychopraticien accompagne la transformation. 🌿 Et moi, j’accorde ce qui cherche à redevenir juste.
Parce qu’à ce stade, les soulagements rapides de bien-être, ceux qui n’effleurent qu’en surface,
ne servent plus à rien.
Les pansements tombent.
Et sous la peau, le vrai travail commence :
celui d’un retour à l’équilibre,
lent, conscient, profondément vivant.
Une précision importante

Il est tout à fait possible que la lecture de ce texte te fasse bouillir de colère.
Que tu aies envie de me couper la tête, de m’insulter, ou de me faire subir ce que toi, tu as subi.
C’est normal.
Non, pas parce que je sois un con, un connard, un psy de merde, ni parce que je n’y comprend rien — (ces mots, je les ai déjà entendus).
Mais parce que ce texte touche une zone que tu n’es pas encore prête à habiter.
Une zone que tu évites depuis longtemps,
celle où la douleur et la vérité se frôlent sans fard.
Par contre, quand on s’est raconté trop longtemps la même histoire,
la vérité brûle.
Elle remonte comme un acide, avant de nettoyer.
Et si tu sens cette chaleur,
ce tremblement,
ne la retiens pas.
C’est le signal que quelque chose veut enfin sortir.
Quelque chose qui ne cherche ni vengeance,
ni justice,
mais équilibre.
Et si tu laisses cette force circuler,
sans la juger,
tu verras : elle ne détruit pas.
Elle remet simplement la vie à sa place.
Être victime est un long processus.

Tu n’as rien à prouver. Juste à cesser de croire que tu n’as pas le choix.
La peur de ne plus être victime, c’est la fin des excuses et le début du vrai courage : celui de se choisir sans masque, sans sauveur, sans fuite.
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